Maître Lapin et maître Renard se croisent au pied d’un grand chêne.
– Salut Lapin
– Salut Renard, comment ça va ?
– Bien, bien, mais viens, je t’offre un verre…
Verre après verre, Lapin finit beurré comme un Petit Lu, malade comme un chien, vomissant partout. Maître Renard, bien entamé lui aussi, mais encore capable de marcher, lui fait :
– Allez, je te ramène chez toi : monte sur mon dos.
Mais Lapin est tellement beurré qu’il se vautre chaque fois qu’il essaie de grimper sur le dos de son camarade.
Alors, plutôt que d’essayer de monter, il s’accroche à la grosse queue touffue de Renard qui le reconduit ainsi à son doux foyer où l’attendent Madame Lapin et son rouleau à pâtisserie.
Quelques jours passent avant que maître Lapin et maître Renard se croisent de nouveau.
– Oh putain, tu m’as mis minable la dernière fois, mais, foi de maître Lapin, je t’invite dans un bar où ils font un de ces alcools de carotte : Renard, tu finis sous la table…
Et effectivement, après quelques verres, Maître Renard est déchiré comme pas deux…
Maître Lapin, ayant les idées un peu plus claires, propose à Renard de lui rendre la pareille (rapport à la dernière cuite) et de le ramener. Mais tous deux s’aperçoivent bien vite qu’il sera difficile pour Renard de s’accrocher à la courte queue de Lapin.
Alors Lapin va chercher sa Renault Espace familiale, ouvre l’arrière en grand, y met Renard, et profite de la grève des bergers allemands pour prendre le volant malgré un taux d’alcoolémie très élevé.


Moralité : En soirée, si t’as une petite queue, viens avec une grosse voiture…