Par une froide journée d’hiver, sur une petite route de campagne, un petit oiseau, transi de froid, n’arrive plus à voler. Luttant contre la bise, voletant de-ci de-là, après un dernier coup d’aile, il tombe sur la route gelée.
Passe un gros chien qui trouve ce malheureux piaf, en piteux état, mais encore vivant. Ce bon gros chien prend le piaf dans sa gueule, et le dépose délicatement sur un tas de crottin, tout chaud et fumant, que le cheval du paysan du coin venait de faire.
Le piaf, au contact du crottin tout chaud, se réchauffe, se met picorer, à creuser dans ce fumier douillet, trouvant là de quoi se revigorer. Puis il se met à chanter, de plus en plus fort, tout heureux d’avoir retrouvé la vie.
Un renard dans le bois voisin, entendant le chant de l’oiseau, s’en approche, et d’un coup, l’avale.

Moralité :
Quand quelqu’un vous met dans la merde, ce n’est pas forcément pour vous faire du mal.
Quand quelqu’un vous tire de la merde, ce n’est pas forcément pour vous faire du bien.
Mais, quand on est dans la merde, le mieux est de fermer sa gueule.