Ce genre d’histoire arrive dans la vie de tous les jours. Un type va pour la première fois chez les parents de sa copine. Il veut faire bonne impression mais le chili con carne de la veille fait des siennes et ses intestins le rappellent à son bon souvenir toutes les cinq minutes.
Notre héros est le centre d’intérêt de la famille entière et fait plutôt bonne impression. voilà qu’un gaz s’annonce et la douleur est telle qu’il ne peut qu’adopter la solution d’urgence : le controle absolu de ses abdominaux et de ses muscles fessiers pour en claquer un silencieux dans les coussins du fauteuil. Ouf ! Mission accomplie …
Mais voilà que flotte autour de lui une sorte d’aura qui n’augure rien de bon pour son avenir de gendre potentiel durant au moins les dix prochaines années. Le maitre des lieux ne peut faire autrement que de remarquer l’odeur nauséabonde qui se répand dans la pièce et hurle :
– Médor !

Effectivement repose au pied du prétendant un chien répondant au doux nom de Médor.
« Ouf, c’est lui qui prend ! » pense notre héros soulagé. Et il se dit qu’après tout, puisque c’est le chien qui encaisse, autant en profiter, d’autant plus que le suivant s’annonce féroce.
En virtuose, le second est lâché avec autant de discrétion que le premier et l’odeur se fait de plus en plus présente.
– Médor ! crie le père.
Et va pour le troisième, se dit le type.
Le père se lève alors et hurle à son chien :
– Médor, tire-toi de là, ce type va te chier dessus !