Il y a très très longtemps, dans un pays très très lointain, le pays des poissons, vivait un petit poisson qui s’appelait El Vis (le poisson). Son nom semblait étrange, mais sa mère était Espagnole, c’est pour ça !

El Vis vivait dans un pays très froid. Dans un pays où l’on se l’écaille, mais il était heureux.
El Vis avait la pêche, il s’occupait d’une radio, il passait les bisques pour les jeunes.
El Vis était le roi quand il montait sur le podium : il commençait toujours son spectacle de la même manière : Nageoire ma darne, nageoire mademoiselle… Ça va chauffer…
El Vis avait un répertoire génial pour mettre de l’ambiance : il passait des disques de sardine et rebecca, ou bien de l’hareng voulzy. Parfois même de philippe swan: Dans morue, par exemple. Il passait aussi du saumon et carpefunkel, du claude anchois, du raie charles, du led zeplie et même du will tura: Ik ben zo eenzalm zonder jouw ; je suis si sole, si sole sans toi C’était à chaque fois un succès. Si, par hasard, l’ambiance retombait, ce qui était très rare, El Vis se servait d’appat (le fameux groupe suédois), et c’était reparti. Ça donnait un requin d’intérêt Il achetait la plupart de ses disques chez makro… Les autres, c’était sa murène qui les lui achetait.
Après chaque soirée animée par El Vis, tout le monde était ravi, tout le monde s’était bien marée. Mais on se demandait comment il faisait pour tenir le coup tous les soirs. El Vis avait un secret. El Vis fumait dans l’épinoche. On n’avait jamais vu un poisson fumé autant que lui.
Tout le monde lui disait de faire attention: Arête… arête…, mais El Vis s’en fishait.
Il morue très jeune, on essaya de le faire revenir dans une casserole: rien à faire. Bien qu’il ait perdu son maatje contre la vie, El Vis entra dans la légende et est encore actuellement un modèle pour tous les poissons.